de Brandi Park
directrice nationale des services d’évaluation
En février 2020, l’Alliance canadienne des organismes de réglementation de la physiothérapie (ACORP) dévoilait son programme d’innovation, qui devait entraîner l’organisme dans un nouveau chapitre passionnant axé sur la modernisation de l’évaluation des titres de compétence des physiothérapeutes qui s’apprêtent à entrer sur le marché du travail, en vue d’obtenir l’autorisation d’exercer au Canada.
Toutefois, quelques semaines seulement après sa présentation, et tout comme l’ensemble de la planète, le programme d’innovation a dû relever un défi sans précédent alors que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) déclarait que l’épidémie de COVID-19 avait pris les proportions d’une pandémie mondiale.
Les jours, les semaines et les années qui ont suivi ont fait vivre l’ACORP comme aux organismes et aux collectivités de tout le pays une période de grande incertitude. Nous nous sommes concentrés sur la sécurité de toutes les personnes liées à l’ACORP et à fournir l’essentiel des services pendant la pandémie. Bien que l’ACORP ait été en mesure d’exploiter l’option de surveillance à distance pour l’administration de l’examen écrit, nous ne pouvions pas offrir en mode virtuel l’examen pratique en milieu clinique. Nous avons donc dû cesser de faire passer l’examen pratique en milieu clinique en décembre 2021.
Maintenant que la pandémie nous donne un peu de répit, nous nous tournons résolument vers l’avenir et les tâches qui transformeront l’ACORP de même que l’expérience des clients qui souhaitent exercer la profession de physiothérapeute au Canada.
Notre comité des services d’évaluation (CSÉ) a demandé à un groupe consultatif d’experts (GCE) de proposer une vision d’avenir des services d’évaluation de l’ACORP. Les huit membres qui composaient le GCE étaient des experts du pays et de l’étranger qui s’y connaissaient en matière de mesure et d’évaluation.
Le GCE devait appliquer leur expertise collective à la détermination, la collecte, l’examen et l’étude des données issues d’un grand éventail de sources, puis formuler des recommandations au CSÉ relativement à l’orientation future de l’évaluation des titres de compétence exigés des physiothérapeutes qui se préparent à entrer sur le marché du travail et qui, à cette fin, tentent d’obtenir l’autorisation d’exercer au Canada. Autrement dit, le GCE devait proposer une nouvelle vision des services d’évaluation de l’ACORP.
Ce groupe d’experts s’est réuni à plusieurs reprises de mars 2022 à mars 2023 pour se pencher sur la documentation, les résultats de la recherche et les réactions, en vue d’alimenter leurs discussions. Le GCE a convenu qu’au lieu de proposer un modèle définitif, il serait plus prudent de présenter des principes en lien avec l’adoption d’une nouvelle façon de concevoir l’avenir des services d’évaluation de l’ACORP.
Les experts ont proposé huit principes en fonction desquels l’ACORP pourrait revoir les services d’évaluation :
- L’évaluation des candidats à l’exercice de la profession s’intègre mieux à un mode d’évaluation comportant plusieurs méthodes et plusieurs points.
- Le concept d’évaluation doit porter sur les compétences et cibler la sécurité des patients, de même que les aptitudes cognitives d’ordre supérieur comme la prise de décision et le raisonnement clinique.
- De multiples parties prenantes et experts devraient participer à l’élaboration du nouveau modèle de services d’évaluation de l’ACORP, afin d’obtenir des évaluations à jour et pertinentes.
- Parmi ces parties prenantes, il faut consulter les commissions et bureaux de surveillance de l’équité pour se renseigner sur la modernisation des procédures d’inscription, y compris sur la conformité avec leurs cadres de travail, leurs politiques et leurs positions.
- Les procédures d’agrément et d’évaluation se conçoivent et s’administrent mieux dans une optique d’équité, de diversité et d’inclusion axées sur des données probantes.
- Il faudrait modifier la procédure d’évaluation des candidats diplômés d’un programme canadien agréé.
- L’évaluation des professionnels formés à l’étranger devrait comprendre des parcours flexibles en fonction des degrés de préparation, plutôt que des caractéristiques des candidats.
- Les professionnels formés à l’étranger profiteraient d’un soutien accru dans leur cheminement vers l’inscription à un organisme.
L’ACORP s’est engagée à intégrer ces principes dans l’élaboration et la mise en œuvre de ses nouveaux services d’évaluation.
Qu’est-ce que cela signifie pour nos clients?
Au cours de l’été, l’ACORP élaborera un plan à court et à long terme pour appliquer les principes du GCE. Le plan à court terme portera surtout sur la modernisation des procédures de l’ACORP, la réduction des délais et le recensement des obstacles inutiles à l’obtention d’une autorisation d’exercer. Une grande partie de ce travail est actuellement en cours.
On s’attend notamment aux changements suivants cet automne :
- Le lancement d’un portail-client sur le Web pour la diffusion par voie électronique de l’information, de la documentation et des communications entre l’ACORP et ses clients qui souhaitent faire reconnaître leurs titres de compétence et subir l’examen.
- Une révision des pratiques, politiques et procédures actuelles, afin d’éliminer tout obstacle inutile susceptible d’empêcher les clients de profiter d’un parcours d’accès à la profession qui soit rapide et efficace.
- Le lancement d’un examen préparatoire complet en ligne (200 questions) pour aider les clients à vérifier s’ils sont prêts à l’examen écrit.
- Une importante augmentation du nombre de dates d’examen écrit au cours d’un exercice, à compter de 2024.
Il s’agit là de projets emballants qui permettront aux clients de franchir efficacement les étapes de l’accès à la profession et d’obtenir l’autorisation de l’exercer.
Mais ce n’est qu’un début.
Le plan à plus long terme intégrera les principes du GCE et se concentrera sur les nouveaux services d’évaluation de l’ACORP. Nous souhaitons vous amener avec nous dans cette aventure en nous engageant à communiquer de façon cohérente et significative tout au long de notre démarche.
Pour l’été, nous nous engageons avec nos partenaires du réseau (organismes de réglementation, formateurs, associations) à respecter les principes du GCE. Nous nous engageons également à accueillir une proposition de modèle pour de nouveaux services d’évaluation. Nous voulons savoir comment nous pourrons mieux offrir nos services à notre clientèle et nos organismes membres. N’hésitez pas à nous faire part de vos questions ou commentaires sur le travail de l’ACORP.
Nous serons toujours heureux de recevoir vos questions ou commentaires sur le travail de l’ACORP. Envoyez vos courriels à communications@alliancept.org ou consultez le site www.alliancept.org, votre point de contact avec l’ACORP et ses accomplissements.
Nous avons hâte de vivre cette aventure avec vous à titre de partenaires!